Starović: Je crois que nous pourrons importer du pétrole russe malgré les obstructions de la Croatie
Starović, invité par la TV K1, a déclaré que Zagreb officielle n'est pas celle qui peut dicter la politique du bloc européen, car il s'agit d'une question pour les principaux membres de l'UE, et que les réunions d'hier sont importants à cet égard entre le président Aleksandar Vučić et le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz à Prague.
-La diplomatie croate a tout fait pour faire exclure la Serbie de la dérogation, c'est-à-dire nous rendre la cible de sanctions spécifiques de l'UE. Toutefois, cette décision a été reportée au 1er décembre, dit Starović.
A ses dires, les Balkans ont montré leur meilleur visage hier à Prague en termes de grand soutien à la Serbie, y compris le président bulgare Rumen Radev, ainsi que les Premiers ministres grec, albanais et hongrois, tandis que, d'autre part, la Croatie a montré qu’elle mène en permanence une politique antiserbe.
Starović a dit que la Croatie n'avait aucun intérêt économique réel pour une telle position concernant l'importation de pétrole russe en Serbie via l'oléoduc Janaf, puisque 70% des revenus de cette société proviennent du transport du pétrole vers la Serbie.
-C'est la politique «pourvu que crève la vache de mon voisin, même si j’en perds deux». D'un point de vue économique, la Croatie a un intérêt économique à transporter du pétrole par l'oléoduc Adriatique vers la Serbie. Ils veulent imposer un autre fardeau sur l'économie et les citoyens de Serbie par leurs actions politiques espérant que, si nous sommes exemptés de la dérogation, nous devrons acheter du pétrole qui sera au moins 20 % plus cher, a déclaré Starović.
Le secrétaire d'Etat au MAE a indiqué que la Croatie se rendait compte qu'elle aussi subirait certains dommages et qu'elle s'attendait à ce que les dommages causés à la Serbie soient plus importants.
-Je crois qu'ils n'y parviendront pas, c'est pourquoi je souligne cette solidarité balkanique qui s'est manifestée hier, et je crois qu'en coopération avec des pays amis de notre voisinage et de l'UE, nous réussirons à atteindre notre objectif. Nous n'avons rien à discuter avec la Zagreb officielle à ce sujet, parce que c'est une question pour Bruxelles, Paris et Berlin, a relevé Starović.
Starović a indiqué qu'il n'exclurait pas la possibilité que la Croatie tente d'imposer des sanctions bilatérales à la Serbie, mais a également souligné que les citoyens de Serbie devraient savoir qu'il y aura du pétrole et que la Serbie parviendra à le fournir au meilleur prix, en dépit de toutes les obstructions de Zagreb.