Starović: La Serbie doit être fière de l’intervention du président Vučić devant le CdeS de l’ONU

09. juin 2021.
Le secrétaire d’Etat au Ministère des Affaires étrangères de la République de Serbie Nemanja Starović a dit aujourd’hui que l’allocution du président Aleksandar Vučić devant le CdeS de l’ONU a été très importante et que chaque Serbe peut en être fier.

«Son allocution vient dans un jeu de circonstances très difficile et contrariant. Evoquons seulement ce fait que cette session précisément du CdeS de l’ONU a été convoquée en effet le jour même où nous avons eu trois sentences de deuxième instance au général Ratko Mladić. Cette donnée précisément traduit l’objectivité du travail du Mécanisme résiduel, car comme si tous en étaient déjà convaincus et savaient à l’avance quel serait le jugement de deuxième instance» - a dit Starović.

A ses dires, le président serbe Aleksandar Vučić a décidé d’assister personnellement et rejoindre la séance du CdeS de l’ONU par le biais de visioconférence, à la différence des précédents débats devant le CdeS sur les questions similaires, lorsque les hommes d’Etat se cachaient en règle générale derrière les petits sous-fifres, envoyés à participer à leurs place à de telles sessions. 

- Vučić a décidé de montrer encore une fois qu’il porte toujours et partout d’une manière digne le fardeau qui vient de la fonction présidentielle et qu’il est capable, comme le dit notre poète populaire, d’arriver et de partir et d’exister sur un lieu épouvantable, a expliqué le secrétaire d’Etat. 

Nemanja Starović a dit que tous les citoyens de la République de Serbie peuvent être très fiers de l’allocution du président Aleksandar Vučić, précisément à cause du contenu de son discours, qui a été très bien équilibré. 

«Le président Vučić n’a laissé aucune place aux interprétations qui diraient que la Serbie a justifié les crimes de quelconque manière, mais de l’autre côté, il a en effet montré toute inconsistance et tous les deux poids deux mesures auxquels le Tribunal de la Haye avait recours au paravant. 

Le secrétaire d’Etat Starović a rappelé le fait que les plus hauts dirigeants d’armée et d’Etat de la Serbie ont été condamnés à 1.138 ans de prison devant le Tribunal de la Haye, et qu’absolument personne des dirigeants des autres parties au conflits, lorsque nous parlons de la partie bosniaque et croate, mais aussi des Albanais du Kosovo et Metohija, n’a eu une seule condamnation. 

De même, il a souligné que Vučić avait indiqué que la Serbie a, conformément à ses propres lois, remplis tous ses engagements dans la coopération avec le Tribunal de la Haye et le Mécanisme résiduel.

Starović a dit qu’aujourd’hui même, deux décennies et demi plus tard, du parquet arrivent les messages que la Serbie n’est pas coopérative, qu’on demande à punir la Serbie et qu’on ne nous permet pas ce qui est permis à d’autres pays de la région, et c’est la possibilité pour les condamnés de nationalité serbe de subir leurs peines en Serbie et d’avoir certains procès par devant les tribunaux nationaux. 

Il a dit que le comble de l’hypocrisie, le président Vučić l’a indiqué également, c’est le fait que l’on nous demande d’extrader les membres du Parti radical serbe, même si s’est contraire à la Loi sur la coopération avec le Tribunal de la Haye et les décisions des instances judiciaires compétentes en Serbie. 

«Les mêmes qui insistent sur le principe de l’état de droit nous demandent maintenant à enfreindre drastiquement notre ordre juridique. Notre loi ne prévoit pas la possibilité d’extrader au Mécanisme résiduel les personnes qui ne sont pas accusées de crimes de guerre, et Monsieur Milojević et Madame Radeta ne le sont pas», a expliqué Nemanja Starović.

Starović a souligné que la Serbie en deux décennies et demi a montré remplir à haut degré ses engagements internationaux, et remplir tous ses engagements dans la coopération avec le Tribunal de la Haye et maintenant le Mécanisme résiduel et que les critiques venant du parquet ne sont pas consistantes et pour la partie serbe elles sont inacceptables. 

Le fait qu’il a été permis au président Vučić d’intégrer hors toute procédure habituelle le CdeS de l’ONU en tant que l’unique président d’Etat et de faire son allocution montre combien la crédibilité et l’autorité de la Serbie est en hausse sur la scène internationale, a conclu Starović, soulignant que la Serbie n’est pas restée seule à la session tenue du CdeS de l’ONU. 

«Le président Vučić a indiqué à juste titre que l’ambassadeur de Bosnie-Herzégovine n’avait pas de mandat ni d’autorisation de la part de la présidence de Bosnie-Herzégovine, et qu’il est scandaleux que l’on lui ait permis de parler en quelque sorte en son nom devant la plus importante instance de l’ONU. Lorsque nous parlons du contenu de l’intervention du représentant de la Croatie, elle a été absolument scandaleuse. Donc, parler de la Serbie en 2021 comme d’un diable c’est inacceptable et en dit de plus long sur ceux qui avancent de telles accusations» a dit Starović, soulignant qu’il faudrait rappeler Jasenovac et camps d’enfants dans l’Etat indépendant de Croatie.

Starović a dit que la Serbie regardant l’avenir souhaite consolider sa coopération avec ses voisins à travers l’intensification de la coopération économique. 

Questionné sur l’Ordonnance du président Biden relative à l’élargissement des sanctions pour les individus des Balkans occidentaux, Starović a dit que le texte de l’Ordonnance contient des formulations larges, et que des individus pourraient être visées par ses sanctions du territoire des Balkans occidentaux responsables pour la corruption, criminalité, non-respect des engagements internationaux, intégrité territoriale et divers accords apparus depuis 2000, mais il y a aussi une mention écrite de l’Accord de Dayton et la Résolution 1244 du CdeS de l’ONU. 

Starović a conclu que la Serbie veut croire que l’Administration américaine sera consistante dans la mise en œuvre de cette ordonnance et qu’elle sera vraiment enclin à punir ceux qui menacent l’intégrité territoriale de la Serbie ne respectant pas la Résolution 1244 du CdeS de l’ONU ou ceux qui jour après jour essayent de réduire les mandats et veulent supprimer la République Srpska qui est basée dans l’Accord de Dayton.