Berlin : L’Ambassadeur Janković s’exprime pour le Berliner Zeitung sur la situation au Kosovo et Métochie

Dans l’article publié dans ce quotidien, l’Ambassadeur a souligné que les blessures causées aux Serbes – un enfant de onze et un jeune homme de vingt-et-un ans – par un Albanais, membre des prétendues Forces de sécurité du Kosovo, la veille de Noël orthodoxe, étaient une preuve que les Serbes au Kosovo et Métochie vivaient dans la peur et l’insécurité et qu’ils étaient confrontés à des menaces incessantes.

C’est également un signe que la communauté internationale devrait agir en toute urgence afin d’arrêter les actions antiserbes et la terreur infligée à la population serbe au Kosovo et Métochie.

Soulignant que la Serbie accorde une priorité absolue à la préservation de la paix et de la stabilité afin de poursuivre sa croissance économique et son développement et d’attirer de nouveaux investissements, elle a condamné les actions unilatérales dangereuses de Priština, provoquant une escalade des tensions, ce qui a conduit à l’abandon  des institutions temporaires par les Serbes au Kosovo et Métochie qui sont, par ailleurs, confrontés à nombre d’autres problèmes, dont, entre autres, le refus d’Aljbin Kurti d’établir la Communauté des municipalités serbes et de remplir l’obligation de Priština prévue par l’Accord de Bruxelles, signé en 2013.   

L’Ambassadeur a indiqué que les États-Unis d’Amérique demandaient à ce que Priština adhère enfin à la création de la Communauté des municipalités serbes, mais que, malheureusement, Belgrade n’était pas optimiste à l’égard de la situation au Kosovo et Métochie. « Il est donc extrêmement important que l’UE augmente la pression sur Priština afin de faire remplir cette obligation », a souligné l’Ambassadeur.

À la question du journaliste de savoir comment la Serbie répondrait à la demande de l’Union Européenne d’imposer des sanctions à la Russie, l’Ambassadeur a répondu que la Serbie avait clairement condamné l’attaque de la Russie contre l’Ukraine.

« La Serbie sait ce que signifie l’attaque contre un pays souverain et ce contre le droit international, puisqu’elle-même était victime d’une telle attaque en 1999, ainsi que des sanctions pendant dix longues années », a souligné l’Ambassadeur.

La Serbie, fortement dépendante des importations énergétiques russes, n’a pas adhéré aux sanctions pour protéger ses propres intérêts nationaux, ainsi que pour des raisons morales et sa propre expérience avec les sanctions qui affectent principalement les citoyens ordinaires et dont la légitimité doit être confirmée aux Nations Unies, a-t-elle souligné.