Dačić: Kurti met constamment le feu, les Serbes du nord du Kosovo-Metohija ne seront pas laissés sans le soutien de leur Etat
Ivica Dačić, invité de Jutarnji dnevnik de la RTS, a dit que dans les prochains jours, la Serbie sera devant «une condensation de différents types de pression, mais que la Serbie a des lignes rouges qu'elle ne franchira pas».
«Quelles sont nos lignes rouges: premièrement, il n'y a pas de négociations sur ce sur quoi nous nous sommes déjà mis d'accord. Deuxièmement, il n'y a pas de reconnaissance de l'indépendance ou l’adhésion du Kosovo à l'ONU. Troisièmement, il n'y a pas d'attaques physiques soit de mise en danger de la sécurité des Serbes. Ce sont nos lignes rouges», souligne Dačić.
Il a dit aux Serbes qui sont aux barricades ce matin que l’Etat est avec eux.
«Ils ne seront certainement pas laissés sans le soutien de leur Etat. Ils peuvent être sûrs que nous ferons le maximum d'efforts diplomatiques, j'espère uniquement d’ordre diplomatique et pour protéger politiquement notre peuple au Kosovo-Metohija, et en cas de besoin des efforts d’un autre ordre, bien évidemment», a déclaré Dačić.
Il souligne que la Serbie est prête pour la paix, mais que l'autre côté devrait également être prêt pour cela.
Kurti – chouchou de la communauté internationale
Il indique que le Premier ministre des institutions intérimaires de Priština Albin Kurti met constamment le feu, ce que les représentants de la communauté internationale tolèrent car, comme il le dit, il est leur chouchou, leur petit.
- Il est clair pour l'Occident qui peut provoquer l'instabilité, déclare le ministre des Affaires étrangères.
Il relève que dans les prochains jours se rendront en Serbie le conseiller du secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken, ainsi que les ministres d'Etat pour l'Europe de France et de Grande-Bretagne.
Il indique que Priština a complètement enfreint l'accord de Washington et qu'après avoir demandé son adhésion au Conseil de l'Europe, elle demandera son adhésion à l'UE le 15 décembre à Bruxelles.
-Les représentants de Priština déposeront une demande d'adhésion à l'Union européenne le 15 décembre, du moins c'est ce qu'ils annoncent à Bruxelles, indique Dačić.
-En ce qui concerne l'UE, il est possible de le contester même s'il n'y a pas de majorité, car il est peu probable qu'un vote à la majorité soit pris, mais un consensus sera nécessaire si quelqu'un se réfère à la question du statut. La République tchèque préside, elle reçoit la demande. Est-ce que cette demande sera initialement rejetée en raison de la question de statut, ou si elle sera envoyée à la Commission européenne pour une déclaration, pour en discuter ensuite pendant un an, cela dépend également du président, a dit Dačić.
Nous clarifions les choses concernant la résolution 1244
Le ministre des Affaires étrangères a déclaré que le président de la Serbie Aleksandar Vučić et le gouvernement, en demandant à la KFOR le retour des membres de l’armée serbe au Kosovo-Metohija, essaieront de «clarifier les choses» devant la communauté internationale et vérifier si la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations Unies a été pleinement mise en œuvre.
-Nous savons que ce sont des questions rhétoriques, soit nous en connaissons la réponse à l'avance. Tout comme ils essaient maintenant de présenter que l'accord de Bruxelles n'existait pratiquement pas, c'est ainsi qu'ils se comportent par rapport à Résolution 1244, a déclaré Dačić.
Il dit que la communauté internationale ne veut pas respecter ni mettre pleinement en œuvre la résolution 1244, mais qu'elle ne peut pas l'abolir car une majorité au Conseil de sécurité de l'ONU est nécessaire, alors que Priština, a-t-il ajouté, a déjà demandé à plusieurs reprises son abolition, et que la MINUK et la KFOR soient supprimées.
-Ils ne peuvent pas abroger la résolution, mais ils ne la respecteront pas pleinement ni ne la mettront en œuvre, indique le ministre.
Dačić a déclaré qu'en demandant le retour de l'armée et de la police serbes dans le nord, la Serbie veut signaler que la communauté internationale a l'obligation de protéger tous les citoyens du Kosovo-Metohija.
-Tout un chacun venant de la communauté internationale dit une phrase, qu'ils nous demandent bien sûr de ne citer nulle part ce qu'ils ont dit, et c'est qu'ils sont conscients que
tant que Kurti est là, il n'y a pas de paix ni d'accord quelconque avec Priština et qu'ils sont conscients que Kurti est le plus grand facteur de déstabilisation de la région en ce moment, a déclaré Dačić.
Source/Photo: RTS