Dans des circonstances difficiles, nous devrons éviter d’être écrasés «quand les éléphants se battent»
Selaković déclare aussi que dans des relations et des circonstances complexes et difficiles, comme aujourd'hui dans le monde, la tâche principale de la Serbie est de se sauvegarder et d'assurer un avenir sûr pour les citoyens.
-A l’heure actuelle, ce n'est pas facile à réaliser, car il y a beaucoup de points chauds politiques, et nous devons être conscients du proverbe indien qui stipule «quand les éléphants se battent l’herbe en est écrasé» et nous ne devrons pas nous permettre de pâtir dans aucune de ces situations, a souligné Selaković dans une interview pour Tanjug.
Demandé à quel point les changements dans les États membres de l'UE, tel le départ d'Angela Merkel du poste de la chancelière en Allemagne après 16 ans ou les prochaines élections présidentielles en France puissent affecter l’intégration européenne de la Serbie, Selaković dit qu'ils l’affectent certes à un certain point, et combien le temps nous le dira.
Cependant, il note qu'il n'y aura pas de changement dans le fait que l’Allemagne est le moteur économique du développement de l’UE et que la France soit le seul pays de l'UE membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU et, à la fois la seule puissance nucléaire.
-Ceux-ci sont constants, et si d'autres vont se renforcer dans l'intervalle, nous verrons... Ce qui est important, c'est que nous nous concentrions sur des choses qui dépendent de nous-mêmes. Nous nous sommes concentrés sur la mise en œuvre de réformes internes et cela, avec les efforts de politique étrangère, a été apprécié, a-t-il ajouté.
Comme il le dit, avec la Serbie, qui est une destination sûre pour les investissements tout le monde veut coopérer, car ceci signifie que la Serbie est stable, juridiquement réglementé, prévisible, fiable, développe des infrastructures, maintient sa parole, connaît ses objectifs, mais préserve et promeut ses amitiés traditionnelles.
-Avec une telle Serbie, tout le monde veut coopérer, et une telle Serbie sera de plus en plus souhaitée dans ses cadres par l'UE. Il n'est pas exclu que des changements dans les gouvernements des États membres puissent entraîner des changements dans leur rapport envers nous, mais l'UE elle-même fait face aux défis dans son sein et elle doit les relever, dit Selaković.
Il rappelle qu'il est dans notre intérêt que l'Union relève ces défis dans les plus brefs délais, et il ne le dit pas en tant qu'un ardent adepte de l'UE, ce qu'il n'a jamais été, mais il indique que l'UE est le type de société le plus organisé, qu’un grand nombre de citoyens serbes vont dans les pays de l’Union, que 67 % de nos échanges commerciaux et économiques se font avec l'UE, et quatre des huit voisins de la Serbie sont des États membres de l'UE.
Il a déclaré que pour la Serbie est d’un intérêt crucial de s'appuyer dans la politique étrangère sur sa propre position d’abord, et cela signifie que nous sommes l'État, qui voit son chemin dans l'intégration européenne, garde jalousement ses amitiés traditionnelles avec la Russie et la Chine, et améliore ses relations avec les États-Unis.
Le ministre a rappelé qu'en octobre 2021, Belgrade a accueilli le Sommet en l’honneur de six décennies écoulées depuis la fondation du Mouvement des non-alignés, qui a réuni 120 délégations, dont le président de l'Assemblée générale des Nations Unies, 42 ministres, dont 37 ministres des Affaires étrangères.
-Ceci montre à quel point le renom de la Serbie dans le monde est renforcé, à quel point il est élevé et combien nous avons d'amis, et nous en avons beaucoup, a-t-il souligné.
Selaković relève que le ministère des Affaires étrangères en 2020 aura du pain sur la planche, et ce qui a déjà été fait et qui donnera ses effets dans l’avenir, c’est la création du secteur de la diplomatie économique, de ce fait toute mission diplomatique consulaire serbe sera le point à contacter pour les investissements étrangers.
Comme l'un des plus grands résultats de la Serbie il cite que le pays, en plus des progrès économiques pendant la crise de la pandémie coronavirus, est resté souverain, un État indépendant dans lequel des décisions sont prises qui relèvent de son avenir et de la vie de tous ses citoyens.
-Aujourd’hui en Europe et dans le monde c’est rare, et c’est le résultat d’une politique sérieuse que le président Aleksandar Vučić a commencé à mettre en œuvre en qualité de Premier ministre et aujourd’hui en qualité de président de la République et qui a naturellement résulté de tout ce qui a été fait en Serbie elle-même sur le renforcement de notre système étatique, a indiqué Selaković, ajoutant que la Serbie s’est montrée sérieuse aussi durant la pandémie du covid-19.
Il rappelle que la Serbie a permis aux pays de la région et aux pays amis de recevoir les vaccins, et a ainsi montré l'essentiel de sa politique – on ne peut pas aller bien, quand on est seul à aller bien, mais quand vont bien aussi ceux qui vivent à côté.
Comme le point culminant de «l'histoire», Selaković souligne le début de la production d'un vaccin à l'Institut «Torlak», mais aussi la construction d'une usine de production de vaccins, qui est attendue début 2022.
-Quand vous regardez combien de pays dans le monde l’ont réussi et que la Serbie figure parmi eux, c'est fantastique, dit Selaković, ajoutant que la Serbie a réussi à supprimer toutes les conséquences du covid-19 au niveau économique et a enregistré la croissance de 7,5%.
Selon Selaković, toutes les dispositions prises par l'État, de l'initiative de Vučić «Open Balkans», au fait que l'UE a valorisé un travail sérieux sur la réforme de la société en ouvrant le bloc de chapitres 4, méritent tous les louanges pour notre État, les dirigeants et surtout les citoyens.
Il a ajouté que les Serbes ont souffert dans les années 1990 sur le territoire de l'ex-Yougoslavie et dans les années 2000, comme il l'a dit, des effets de la transformation échouée de propriété et d’une transition accablante, déclarant que nous devrions en avoir assez de pâtir et que nous ne devrions plus nous lancer dans de telles aventures.
- Je ne dis pas que quelqu'un s'est consciemment impliqué, mais nous devrions apprendre certaines choses de nos propres erreurs et de celles des autres et être un promoteur de ce qu'on appelle une politique pacifique, la résolution de toutes sortes de défis, conflits, risques par le biais du dialogue, par les moyens diplomatiques pacifiques et faire confiance à ce qui est certain, ce sont les règles clairement prescrites du droit international public dans la relation avec les États dont le pilier est le respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté, a déclaré Selaković.
Source: Tanjug
Photo: Tanjug