«Nous insistons sur une mise en place urgente de la ZSO, et c'est une condition préalable pour discuter d'une solution entre Belgrade et Priština» - ministre Dačić dans la matinale de Happy TV
Le ministre des Affaires étrangères de la République de Serbie Ivica Dačić était l'invité de la matinale de Happy TV.
A cette occasion, le ministre Dačić a relevé si l'Occident est uni dans sa pression sur la Serbie, sur le plan Macron-Scholz et si l'Allemagne est plus dure que l'Amérique.
- Aujourd'hui, il y aura une réunion du gouvernement, à laquelle assistera le président Vučić, et ce sera un sujet indispensable qui sera discuté. Ce qui est visible, c'est qu'indépendamment du fait qu'il y ait des différences entre les pays individuels ou les organisations internationales, lorsqu'il s'agit de dialogue et maintenant ils sont apparus comme un seul groupe de cinq et ont parlé avec le président de la Serbie. Vous avez également entendu de sa part qu'ils lui avaient présenté certaines affirmations concernant ce qui se passerait si la Serbie n'acceptait pas cette proposition offerte, et cela sera discuté plus en détail aujourd'hui. Le président Vučić a le soutien des dirigeants de l'État, du gouvernement de Serbie et de l'ensemble de la coalition au pouvoir.
- Il y a deux objectifs stratégiques, l'un concerne les intérêts vitaux nationaux étatiques, en termes d'intégrité territoriale, et l'autre question c’est l'avenir de la Serbie, c'est-à-dire éviter les conséquences néfastes pour le développement économique de la Serbie en cas de mesures restrictives. Comme toujours, la situation sur ce sujet n'est pas facile, sachant que ce sont des pays qui ont reconnu l'indépendance unilatérale du Kosovo, où probablement tous auraient pour objectif de résoudre ce problème le plus rapidement possible. Il est certain que leur point de vue n'est pas conforme à ce que nous souhaiterions. L'approche du président était tout à fait correcte, ce qui signifie que nous participons au dialogue, nous ne devons pas permettre que la Serbie soit condamnée d'avance. Je n'ai pas participé à ces discussions, donc je ne peux pas en parler. Vous avez entendu les paroles du président que ces pourparlers n'étaient pas faciles et il a dit qu'ils lui faisaient face à certains défis, que se passerait-il si la Serbie n'acceptait pas ce plan - a déclaré le ministre.
- Nous n'avons jamais discuté en catégories de rejet. Et le président a dit qu'il avait certaines réserves. Je ne veux pas entrer là-dedans, le président s'adressera aux citoyens de Serbie aujourd'hui. C'est à nous de dire avec quoi nous ne sommes pas d'accord. Mais il faut participer au dialogue et discuter du plan. C'est pourquoi il est vraiment inacceptable d'entendre des attaques contre le président. La question de base est pourquoi? Qu'est-ce que Vučić a fait qui est contraire aux intérêts nationaux et étatiques. Le fait que nous participons au dialogue, il revient à nous d'essayer par des moyens politiques de parvenir à une solution mutuellement acceptable pour la question du Kosovo ou pour les questions qui nous laisseraient avec une vision différente du statut, mais pour travailler à la normalisation de nos rapports.
Le ministre a également abordé le sujet de la formation de la Communauté des municipalités serbes (ZSO) et de l'Accord de Bruxelles.
- Rien ne s'est passé, et le président n'a rien fait qui soit contraire aux intérêts étatiques et nationaux. Bien au contraire, je pense qu'il a agi en faveur de nos intérêts étatiques. Nous avons fait preuve de bonne volonté de parler, pointant ce qui nous poserait problème, c'est-à-dire quelles sont nos lignes rouges. Le président Vučić avait déclaré quelques jours auparavant que nous estimions qu'il nous était impossible de renégocier la ZSO ou l'accord de Bruxelles. L'essence de l'Accord de Bruxelles est la ZSO, elle n'est pas censée être une organisation non gouvernementale. Quelques dispositions ont été prises avec un certain changement très fréquent de gouvernement à Priština et personne n'a jamais voulu travailler à la mise en place de la ZSO. Même maintenant, ils verraient s'ils pouvaient l'éviter et en faire une organisation non gouvernementale, rédiger des statuts, etc., puis ils se demandaient si cela devait être conforme à leurs lois.
- Ce sont des obligations internationales qui ont été contractées. L'accord de Bruxelles a été signé. Il a été signé par Catherine Ashton au nom de l'UE et Hashim Thaçi. C'était une tentative dès le début, dès qu'ils ont signé l'accord de Bruxelles pour le désavouer. Ils ont essayé de diverses manières, par l'intermédiaire de la Cour constitutionnelle, ils ont essayé jusqu'à ce qu'ils disent ouvertement qu'ils n'avaient pas l'intention de former la ZSO. Nous insistons sur la formation urgente de la ZSO, et c'est une condition préalable pour discuter d'un plan politique ou d'une proposition de solution entre Belgrade et Priština - a déclaré Dačić.
Le ministre Dačić a également commenté la position des États-Unis et d'autres pays occidentaux sur la reconnaissance du Kosovo.
- Leur attitude est connue. Ils ont dit que l'indépendance du Kosovo était irréversible et que c'était une perte de temps pour eux. Ils ont dit que peu importait le nombre de pays qui reconnaissaient le Kosovo quand les États-Unis et certains autres pays occidentaux le reconnaissaient. La situation était telle que nous avons été obligés d'empêcher ces actes
unilatéraux de l'administration de Priština, à savoir qu'ils demandent à être membres de certaines organisations internationales, nous avons donc dû travailler pour avoir une majorité dans ces organisations. La question autour de laquelle nous nous disputons avec Priština est la question de l'intégrité territoriale et comment quelqu'un peut déclarer l'indépendance en tant que minorité nationale dans un pays sans consulter le pays dont il veut faire cession. Si nous regardons en arrière maintenant et voyons si nous avions raison dans ce que nous avons fait, je pense que nous avons beaucoup accompli. Dans de telles situations, ce sont des jours d'une importance essentielle pour les intérêts vitaux de l'État et de la nation. En ces jours, il est primordial qu'il y ait une unité politique et étatique dans le pays. Toute attaque contre les dirigeants de l'État, en particulier contre le président, qui est maintenant en exergue en termes de négociations et de pressions, affaiblit en quelque sorte notre position et ne peut que profiter à nos ennemis.
- Le président lui-même a dit qu'il n'y avait pas de reddition et que nous défendrions la Serbie. La Serbie doit se défendre avec une politique sage et résolue. C'est pourquoi nous avons besoin d'une union politique et étatique. On a aussi des partis d'opposition qui appuieraient tout ça, et qui ajouteraient même quelque chose que personne n'a écrit. Vous avez aussi une autre partie de l'opposition qui joue un rôle négatif à sa manière, car elle encourage les tambours de guerre quand ce n'est pas leur heure. Les meilleurs se présentent pour attaquer en temps de guerre, et les pires en temps de paix. Le plus important est de poursuivre le dialogue avec sagesse et détermination, avec l'objectif clair que nous voulons faire partie du monde moderne, nous voulons rejoindre l'Union européenne, nous voulons le développement économique de notre pays, nous voulons l'avenir de nos enfants et nous voulons protéger l'intérêt national et de l'État de la meilleure façon possible - a conclu Dačić.
Source/Photo: Happy TV